La Tunisie pourrait trouver sa place sur "la Ceinture et la Route" (PAPIER GENERAL)

Par : Yann |  Mots clés : Tunisie-Chine-Ceinture-Route
French.china.org.cn | Mis à jour le 08-07-2017

La cinquième édition du forum "Tunisie - Chine : un partenariat d'avenir" a été couronnée vendredi par la signature de trois conventions dans les domaines commercial, technologique et financier.

Plusieurs observateurs ont qualifié cet événement, vu l'intérêt affiché par les décideurs tunisiens à ses travaux, de bénéfique pour la promotion de la coopération bilatérales entre les deux pays amis.

"La dépendance de l'économie tunisienne de l'Europe a-t-il montré ses limites, même si la Tunisie a réussi à équilibrer ses échanges commerciaux avec l'Union européenne", a souligné Ahmed Bouzghuenda, président de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) et organisateur du forum.

Selon lui, la Tunisie est en période de faible croissance et "les voies pour remonter la pente sont claires: des réformes économiques et promotion des moteurs de croissance, ce qui revient à consolider l'existant mais aussi à établir de nouveaux partenariats" .

La Tunisie pourrait trouver sa place sur "la Ceinture et la Route"

Traditionnellement portée par les investissements publics et les exportations, l'économie chinoise "est elle-même en période de transition avec plus d'importance accordée aux services jusqu'à l'adoption d'une nouvelle stratégie par l'initiative 'la Ceinture et la Route'", a précisé le président de l'IACE dans une note conceptuelle exclusive à cet événement.

Les organisateurs du forum pensent que cette initiative demeure un maillage d'infrastructures pour faire émerger un empire commercial étalé sur tous les continents.

"La Tunisie pourrait, dans ce sens, trouver sa place sur cet axe fort de son positionnement géographique et commercial avec l'Europe et son ouverture sur l'Afrique".

Le ministre tunisien du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale Mouhamed Fadhel Abdelkefi a confié à Xinhua que l'initiative "la Ceinture et la Route" demeure une réelle opportunité pour la Tunisie.

"Nous espérons qu'elle soit de même pour la Chine du moment où la Tunisie peut offrir aux entreprises chinoises une plateforme avec un bassin d'emploi profond" .

Il s'agit d'une opportunité aussi, a-t-il poursuivi, pour exporter vers l'Europe mais également l'une des portes d'entrée en Afrique.

"Les investissements chinois seront en mesure de booster la croissance économique tunisienne. Nous sommes face à deux guerres : celle contre le terrorisme comme partout dans le monde et une autre guerre purement économique" .

Un diagnostic conjoint au service d'un avenir commun

Pour bien se comprendre, la Tunisie et la Chine ne cessent de multiplier les échanges d'idées, de savoir-faire et d'expertises dans le but de renforcer et diversifier les potentiels de coopération économique bilatérale entre les deux pays.

Du côté tunisien, les organisateurs de ce forum ont mis en place un diagnostic autour des atouts de l'économique chinoise et son éventuelle contribution dans le développement de la Tunisie.

Volet du tourisme, qui déteint 7% du PIB tunisien, la Tunisie pourrait tirer profit d'un marché chinois, estimé à plus de 100 millions de visiteurs et à 292 milliards de dollars, selon Ahmed Al-Karam, coordinateur au sein de l'IACE.

Mis à part la volonté tunisienne de diversifier ses partenaires pour se relancer économiquement, l'IACE reconnaît que ce pays souffre encore d'un déficit "chronique" qui est de

l'ordre de 6.475 millions de dinars durant les 5 premiers mois de 2017, et fut multiplié par quatre entre 2005 et 2014.

80% de ce déficit est concentré sur dix pays dont principalement la Chine, la Russie et la Turquie, qui se veulent rassemblées sources de 52% du déficit en question.

En provenance de la Chine, les importations oscillent à 80% autour de trois secteurs phares avec une prédominance des équipements électriques avec 56% suivis des métaux et ouvrages des métaux avec 10% et finalement les matières du textile avec 10%.

La Tunisie pourrait être un allié stratégique majeur pour la Chine

"Je pense que, de nos jours, la coopération internationale est quelque part la clé de l'harmonie dans le monde", a déclaré Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français dans un entretien avec Xinhua.

Dans ce contexte mondial "dangereux", a-t-il mentionné, il y a un certain nombre de projets qui peuvent rassembler dont l'initiative "la Ceinture et la Route" capable de créer des coopérations et des solidarités fructueuses.

Selon M. Raffarin, la Tunisie est stratégiquement un pays "profondément connecté à nombreuses cultures, très enraciné mais très ouvert" .

"La Chine, qui ambitionne d'avoir une connectivité africo-asiatique, a tout l'intérêt à faire de la Tunisie un pays de médiation voire même un allié stratégique majeur", a commenté l'ancien Premier ministre français.

"Force sera de partager des investissements, des laboratoires de recherche et de l'innovation, la Chine tout comme la Tunisie ont misé sur le choix de l'éducation et de

l'intelligence", a-t-il conclu.

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Source: Agence de presse Xinhua
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