Tian Jiaxin, présenter la Chine par la musique

Par : Yann |  Mots clés : Tian Jiaxin, présenter la Chine par la musique
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-06-2014

Tian Jiaxin et son maître Philippe Entremont, quelques jours avant le concert « Esprit français » organisé dans le cadre des célébrations du cinquantenaire des relations sino-françaises. (PHOTO FOURNIE PAR TIAN JIAXIN)

De la petite fille qui pleurait en écoutant les concerts, à la pianiste épanouie sur la scène internationale, Tian Jiaxin a réalisé son rêve musical, en faisant le monde écouter la Chine.

Le 28 avril, à Beijing, un concert commémorant le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises s'est tenu au Grand Théâtre national de Chine. Au cours de ce concert, le chef d'orchestre et pianiste français Philippe Entremont et sa disciple chinoise Tian Jianxin ont interprété ensemble un concerto pour deux pianos de Mozart, poussant le concert à son apogée. Malgré des coopérations précédentes, c'est la première fois que Tian Jiaxin et son maître français montaient ensemble sur une scène chinoise.

« Je suis très heureuse d'avoir l'occasion de participer à cette activité en tant que représentante des jeunes pianistes chinois. Il s'agit d'un cadeau merveilleux pour le 50e anniversaire de l'établissement des relations sino-françaises, me dit Tian. Je tiens beaucoup à ces occasions de collaborer avec Philippe. En plus de la technique de jeu, il m'apprend beaucoup sur comment me conduire dans la société et à me comporter comme une véritable artiste. »

Des efforts inimaginables

Tian Jiaxin commença le piano à l'âge de trois ans, auprès de Mme Huang Peiying, professeure du Conservatoire central de musique de Chine. Au cours de l'année où elle préparait le concours à l'université, elle a également travaillé avec Mme Luo Fang, professeure du Conservatoir de Chine. C'est avec d'excellents résultats, qu'elle a été admise au Conservatoire de musique de Shenyang (province du Liaoning), et a pu continuer ses études auprès du professeur Wei Danwen. La décision de Tian Jiaxin d'aller au Conservatoire de musique de Shenyang est très lié au culte qu'elle vouait au professeur Wei Danwen. « Wei Danwen est le dernier élève de Vladimir Horowitz. Je voulais de tout mon cœur apprendre avec lui ».

Tian Jiaxin porte un profond respect à chaque professeur qui l'a formée : « Chaque professeur a joué un rôle important à différentes étapes de ma vie. Chaque fois je rentre en Chine, je leur rend visite. Sans leur aide, je n'aurai pas le succès que j'ai aujourd'hui. »

Elle se considère comme née pour la musique. « J'étais différente des enfants qui font du piano parce que leurs parents les y forcent : j'aimais la musique de tout mon cœur, j'adorais jouer du piano ! Mes parents sont ceux qui ont eu la plus grande influence sur ma personnalité. Ma mère était soprano, mon père était compositeur, j'ai baigné dans un environnement musical toute mon enfance. Quand j'étais petite, mon père m'amenait à mes cours de piano en vélo. »

Derrière le succès se cachent toujours des effort que l'on entend pas. Après l'école primaire, les parents de Tian Jiaxin ont décidé de lui faire poursuivre ses études dans une école secondaire normale, pas au conservatoire. « Malgré les programmes scolaires très lourds, je n'ai jamais abandonné le piano pendant ces six années. J'essayais de finir mes devoirs à l'école, pour pouvoir m'exercer au piano à la maison. Je jouais jusqu'à l'heure la plus tardive possible. J'épargnais toutes les minutes pour jouer, je prenais souvent le dîner à 9 ou 10 heures du soir, et puis, je repassais mes leçons », dit Tian Jiaxin.

Bien que Tian Jiaxin ait été admise par le Conservatoire de musique de Shenyang, elle a connu quelques déboires. Deux mois avant l'examen final, elle s'est blessée à la main. « Pendant un temps, je ne pouvais pas jouer du piano. Mais une chose m' a poussé à tenir : au mois de janvier 2006, Lang Lang donnait un concert au Grand Palais du Peuple. J'y étais avec mes parents, et je pleurais en l'écoutant jouer. Je me demandais pourquoi Lang Lang avait tant de succès, alors que ma main était blessée. Le lendemain, je me suis fait un bandage, j'ai mis du sparadrap autour de mon doigt blessé puis j'ai repris le piano. Je me suis dit : "je ne peux pas rater l'examen final, ce serait trop bête !" . Petit à petit, je me suis remise au piano », raconte Tian Jiaxin. C'est ce caractère battant et inflexible, qui lui a permis de passer avec succès l'examen.

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